Chorégraphie : Mithkal Alzghair
Interprétation : Mithkal Alzghair, Marion Blondeau, Olivier Normand, Noma Omran
Création vocale : Noma Omran
Création lumières : Julie Valette
Plasticien : Khaled Dawwa
Régie générale, plateau et son : François Chaussebourg
Costumes : Manon Denarié
Production et diffusion : Clémence Sormani
Projet coproduit par ICI-Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées / Direction Christian Rizzo – dans le cadre du projet Life Long Burning soutenu par le Programme Culture de l’Union européenne ; CN D Centre national pour la danse ; le Vivat – Scène conventionnée danse & théâtre d’Armentières ; l’Echangeur-CDCN Hauts-de-France ; Performance(s) Between two shores projet supporté par la Commission européenne (en partenariat avec Les Bancs Publics / Les Rencontres à l’échelle, Marseille – France ; BOZAR, Bruxelles – Belgique ; Dancing on the Edge (DOTE) – Pays Bas ; Globalize : Cologne international platform for dance & théâtre, Cologne – Allemagne ; SEE Foundation/D-CAF Festival, Le Caire – Egypte ; Shubbak Festival, Londres – Royaume-Uni) ; DRAC Île-de-France ; Mophradat ; Mawred ; Shubbak en partenariat avec le British Council ; le groupe Caisse des Dépôts ; ARCADI Île-de-France ; Fondation Ford. Cette production est réalisée grâce à un des Prix de Production des Jeunes Artistes de la Ressource Culturelle. Avec le soutien du Théâtre de la Ville – Paris, du Théâtre Louis Aragon – Tremblay-en-France et du Pôle de danse verticale/compagnie Retouramont.
L’Institut français et l’ONDA contribuent régulièrement aux tournées nationales et internationales de HEK-MA.
C’est un dialogue entre les images montrées et la réalité floue. Obsessions. Entre la médiatisation qui crée le brouillard et l’illusion pour rendre notre regard simple. Transaction, débordements d’images, de conflit, de paix. On regarde. Etait-ce déjà construit pour être détruit ? En face de nos yeux. C’est pour vous. Ah oui? Non. Mais aussi le chant de ceux qu’on a tués.
Je cherche à créer une installation de corps morts. Ce qui m’intéresse dans le corps mort, c’est qu’il est à la fois une sorte d’objet, un corps inerte et un sujet, une personne. Surexposés dans la presse papier, télévisuelle et numérique, ces corps morts deviennent des instruments désincarnés au service du pouvoir médiatique. La répulsion, l’horreur, ou l’effroi dont ils sont porteurs (littéralement) disparaissent au profit de l’appareil politique.
Dans Transaction, des corps suspendus construisent un panorama humain qui incarne l’absurdité de la guerre. Je souhaite ouvrir un champ d’expérimentations sur la représentation du corps mort comme miroir d’une réalité éclipsée. Transaction questionne l’écriture chorégraphique qui se présente moins ici comme une composition de corps dansants que comme une installation vivante qui juxtapose, articule, confond les états de vie et de mort dans un même espace, dans un même univers.
Mithkal Alzghair